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vendredi 22 mars 2013

Le Forum social mondial


Le Forum social mondial (FSM) se déroulera  à Tunis du 26 au 31 mars. Organisé tous les deux ans, c’est un espace de débat démocratique d’idées, d’approfondissement de la réflexion, de formulation de propositions, d’échange d’expériences et d’articulation de mouvements sociaux, réseaux, ONG, syndicats et d'autres organisations de la société civile. Tous s’opposent au néo-libéralisme et à la domination du monde par le capital et croient qu’un autre monde est possible. Ensemble, ils veulent proposer des alternatives à la construction de cet autre monde.

La CSC y emmènera 34 personnes, responsables, permanents et militants de plusieurs centrales et fédérations4.000 associations dont 1.000 tunisiennes et 80 belges s’y sont inscrites. 1.700 événements et rencontres y sont d’ores et déjà programmés. Le forum s’ouvrira par une marche le mardi 26 mars où on attend des milliers de personnes.  

Avant que ne commence ce forum international, la délégation de la CSC, dirigée par Marc Becker, secrétaire national, rencontrera les deux syndicats tunisiens: l’UGTT et la CGTT. Par l’intermédiaire de l’action syndicale tunisienne, le service international de la CSC soutient le processus démocratique de ce pays du Nord de l’Afrique où débuté la révolution arabe début 2011, après l’immolation de Mohammed Ben Bouaziziun universitaire sans emploi âgé de 27 ans.  
«Au début de cette année, les représentants des employeurs et des travailleurs tunisiens ont conclu un pacte socialPar celui-ci, ils indiquent qu’ils entendent œuvrer en faveur dudéveloppement régional et durable, de la formation professionnellede l’emploi et de laprotection socialeDans ce cadre, notre Conseil national du travail, le CNT, leur sert d’exemple»explique Karin Debroey, une collaboratrice du service international de la CSCqui connaît bien le monde arabe.
Le premier syndicat tunisien, l’UGTT (reconnue par la Confédération syndicale internationale), a participé à la rédaction de ce pacte socialLa CGTT, l’autre syndicat tunisien, plus petitavec lequel la CSC Namur créé un partenariat, n’a quant à elle pas été impliquéeLes relations entre les deux syndicats ne sont d’ailleurs pas au beau fixe.
«Cependant, les syndicats jouent leur rôle, même si les circonstances sont difficiles. En Tunisie, ils sont également le moteur de la société civile»insiste Karin Debroey.
L’état d’urgence était toujours en vigueur début février, après l’assassinat de Chokri Belaid,homme politique de gauche et leader de l’oppositionDeux ans après le printemps arabe qui a débuté en Tunisie, la violence augmente en Tunisie. Il y a des milices. Le siège de l’UGTT, par exemple, a été incendié lors des émeutes»explique Karin.
La Tunisie a encore un long chemin à parcourir en matière de droits de l’homme et pour arriver à un Etat de droit. En outre, elle ne possède pas de constitution. Les syndicats ont eux aussi encore beaucoup à faire. «Certainement en ce qui concerne le pluralisme et la place de la femme dans le syndicatA l’UGTTil n’y a aucune femme parmi les dirigeants»conclutKarin Debroey.

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