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samedi 23 mars 2013

Première rencontre avec la CGTT

Départ sous la neige ce matin à Bruxelles-National, avec une équipe de la CSC gonflée à bloc !

Au sortir de l’avion, à Tunis-Carthage, sous 23° degrés, il faut lutter contre une sorte de torpeur car, dès 17h, nous devons rencontrer nos amis de la CGTT pour une réunion de travail préparatoire au forum social.

Ce n’est pas une mince affaire pour nos homologues : tout à la fois préparer le forum mondial et, en plus, concocter un programme d’échange avec la CSC. Mais ils n’ont pas ménagé leurs efforts et nous ferons avec eux un travail de qualité.

Nous avons entendu un exposé très pertinent et plein de vivacité de M. Habib Guiza, secrétaire général de la CGTT. Il ne connaît pas la langue de bois et c’est avec une franchise décapante qu’il nous explique à quel point son organisation, pourtant très représentative, doit lutter contre les conservatismes et les héritages de «l’autre époque» où il existait une seule organisation syndicale.

C’est un plaidoyer pour un syndicalisme pluraliste, libre, réellement au service de l’intérêt des travailleurs et non instrumentalisé par le pouvoir que nous écoutons.

Quel dynamisme et quel enthousiasme chez cet intellectuel reconnu et indépendant.

Malgré la fatigue du voyage, les questions fusent : notre ami goûte à cet échange qui témoigne d’un intérêt aiguisé pour la situation sociale dans ce berceau du printemps arabe.

Il revient à Marc Becker, secrétaire national de la CSC, de clore cet échange (qui, peut-être se déroulerait encore à l’heure de boucler cet article...). Il redit tout l’intérêt de rencontres comme celle-ci, ces échanges qui construisent, dans la vraie connaissance de l’autre, un syndicalisme international vivant, seul à même de construire un monde plus juste, plus humain et plus fraternel.

Marc rappelle que le forum social a posé, un jour, cette affirmation cruciale : un autre monde est possible ! Mais pour lui, la vraie affirmation est sensiblement différente : un autre monde est nécessaire !

On s’en doute, les discussions se sont poursuivies tout au long du repas du soir. On a refait le monde assurément...
C’était nécessaire.


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